dimanche 15 juillet 2012

Exposition «Liebe auf den ersten Blick» au Forum Würth Arlesheim, près de Bâle (Suisse).


Une sélection serrée d’acquisitions et de coups de foudre d’un collectionneur : Reinhold Würth. Un «musée / fondation» installée, comme souvent avec goût et intelligence sensible par Würth, dans une zone industrielle (certes assez verte ici à Arlesheim) entre ses entrepôts et ses bureaux.


De Beckmann à Hockney et Kiefer en passant par Picasso, Ernst, Soto, Christo, Richter ou Balkenhol...

Une occasion rare d’approcher certaines oeuvres dans de belles conditions. Bien que souvent accessible au public, la collection Würth est une collection personnelle de première importance.

Une exposition présentée jusqu'au 6 janvier 2013. Entrée libre.

Plus d'informations sur l'exposition "Liebe auf den ersten blick" au Forum Würth Arlesheim (Suisse) : http://www.forum-wuerth.ch/ 

Télécharger le flyer de l’exposition en PDF : http://www.forum-wuerth.ch/files/documents/fwa_liebe_flyer.pdf 





Anselm Kiefer (*1945)
Tannhäuser, 1991
Bleibücher und Zweige /Lead Books and branches
Sammlung Würth.
© Anselm Kiefer
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre


David Hockney (*1937)
View from Terrace II / Terrassenblick II, 2003 - détail
Aquarell auf Papier/ Watercolour on paper
Sammlung Würth.
© David Hockney
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre




Max Beckmann (1884–1950)
 
La Corniche, 1931 
Öl auf Leinwand / Oil on canvas
Sammlung Würth.
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre



Stephan Balkenhol (*1957)
7 Figuren mit Haus /7 Figures with House, 2005
Wawa-Holz, farbig gefasst / Wawa wood, painted
Sammlung Würth.
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre


Au fond, Sotto. Sammlung Würth. 
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre

Christo, projet Kunstmuseum de Bern (Suisse). Sammlung Würth. 
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre




David Hockney (*1937) 
View from Terrace II / Terrassenblick II, 2003 et détails
Aquarell auf Papier/ Watercolour on paper
Sammlung Würth.
© David Hockney
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre


Stephan Balkenhol (*1957)
7 Figuren mit Haus /7 Figures with House, 2005 - détail
Wawa-Holz, farbig gefasst / Wawa wood, painted
Sammlung Würth.
Photo © alain walther / DR : ayants droits de l’œuvre



mardi 3 juillet 2012

1. Arrivée et premier contact avec le Festival du Belluard Bollwek International 2012 à Fribourg (Suisse)


Après la présentation de «CMMS SNS PROJCT» de Martin Schick et Laura Kalauz au festival Premières 2012 à Strasbourg, autour d’un café, Martin Schick évoquait la création de sa nouvelle pièce «NOT MY PIECE» au festival du Belluard en juillet. Enthousiasmé, marqué par CMMN SNS PRJCT, et vu ce qu’il disait de l’atmosphère et de la qualité de ce festival à Fribourg, je profite de quelques jours de congés pour m’immerger dans le Belluard.
Quatre jours d’escapade, du 3 au 7 juillet 2012. Prendre le festival en cours de route et découvrir par la même occasion Fribourg. Charmante petite ville en étage qui surplombe et longe la Sarine. Sur le Rösstigraben, ligne de fracture du Rössti, ligne de démarcation linguistique entre la Suisse romande et alémanique. 




Quatre jours pour me rendre compte que le Festival du Belluard est un lieu rare. Un des ces lieu précieux où se concentrent la création et la convivialité. Sous la houlette de Sally de Kunst, formidable programmatrice, et de l’équipe motivée du Belluard, le festival propose des formes contemporaines de théâtre / performance venues de Suisse, France, Allemagne, Angleterre, Mexique, etc... 

Quatre jours (durée de mon séjour) de création stimulante, de découvertes enthousiasmantes, de sensations riches et complexes !! Dans la bonne humeur.




Le programme complet du festival : http://belluard.ch/fr/ // télécharger la brochure en français : http://belluard.ch/media/filer-content/public/2012/05/23/belluardfestival2012_brochure.pdf 

Entretien avec Sally de Kunst proposé par Link-Art : http://vimeo.com/42877235

Un festival a taille humaine. 

Se déployant dans la ville (université, parking souterrain, centre commercial, etc.) et sur deux lieux emblématiques : la belle Ancienne Gare et le Bollwerk. 


Le Bollwerk est un endroit magique. En fait une partie des anciens remparts de la ville, il ressemble plutôt à une friche industrielle de brique et de bois qui se transforme en théâtre classique élisabéthain. 




Arrivé mardi 3 juillet 2012, après-midi :
Voyage en train dans la brouillasse. Ciel gris, bas. Arrivé à Fribourg sous le soleil. Déjà ça. Le temps de poser ma valise dans un petit hôtel sans charme mais bien situé près de la Place Python, place centrale de la ville où se prépare d’ailleurs de le Festival Jazz Parade, et grimper vers le haut de la ville. Croiser le Café Populaire, grimper encore, direction un des «balcons» de la ville. D’anciens remparts et des hangars abritent le Bollwerk, lieu de convergence du festival. Visiblement on se prépare pour la soirée.








En attendant l'ouverture du restaurant / bar, «le Kitchain», genre de Stammtisch design, longues tables et bancs facilement transportables (ce qui les soirs d’orage suivants s’avèrent pratique quand il faut tout replier fissa dans la grande grange / atelier) : un café et plonger dans le programme de la semaine.


Décidément alléchant ce programme concocté par Sally de Kunst et l’équipe du Festival.

A 18h30 : avant les deux rendez-vous du soir : une conférence de Brian Holmes sur une «Dérive continentale à travers la Pampa», puis la création de «NOT MY PIECE» de Martin Schick, va pour découvrir la cuisine du Kitchain.




S’installent à "ma table", autour de Brian Holmes, les intervenants de la conférence du soir. Premier contact avec la convivialité du festival.




Pas le temps de traîner, voici déjà l'heure de la conférence de Brian Holmes. Rendez-vous à 19h30 devant le Belluard Bollwerk pour rejoindre le lieu de cette conférence...

lundi 2 juillet 2012

RETOX : Festival Belluard Bollwerk International à Fribourg (Suisse)














Du 29 juin au 7 juillet 2012.
Le programme complet du festival : http://belluard.ch/fr/ 
Editorial
Il y a près d’une année et demie, j’ai stressé les employés d’une chaîne américaine de supermarchés biologiques: « Où se trouve le thé au fenouil ? ai-je demandé. – A quelle fin ? m’a-t-on rétorqué. – Euh... parce que le goût me plaît ! – Mais pourquoi en avez-vous besoin ? Vous détendre, dormir, perdre du poids, digérer, revitaliser, détoxifier, retoxifier? »
Lorsque j’ai raconté cette histoire à mes collègues, ce dernier mot les a fait éclater de rire et a immédiatement lancé une discussion sur notre société qui propose un remède à tout. RETOX : simple hasard de la langue ou lapsus révélateur?
Le terme réintoxication est généralement utilisé lorsqu’une personne reprend la consommation de substances provoquant une dépendance après s’être fait désintoxiquer. Dans une société dédiée au bien-être, le besoin de se relaxer s’est ancré dans notre système néolibéral, on favorise le thé vert au détriment de l'eau et la gigantesque palette d'activités consacrée au wellness en est devenue stressante. Le Festival Belluard Bollwerk International considère qu’il est temps de plonger dans la RETOX et de sortir de notre zone de confort.
Pas pour se saouler à notre nouveau bar à cocktail, mais pour réinventer, restaurer, revitaliser, renouveler, relocaliser et régénérer l’art, la culture, la politique et l’écologie. Pour accentuer la tension entre ce que nous ne voulons pas voir et ce qui est irrésistible, pour mettre au défi le spectateur. Pour retourner au principe simple et à l’action directe, pour se rebeller contre la hiérarchie du savoir à laquelle notre société nous confronte. Pour proposer de nouvelles stratégies, joueuses ou radicales, pour un monde futur.
Cheers!
Sally De Kunst & the Belluard Festival team


Le Festival Belluard Bollwerk International est un haut lieu de production et donne aux créateurs les moyens de développer leur travail et de le faire connaître. Au moins un tiers du budget annuel est alloué aux productions. Le festival produit aussi bien des formats classiques que des formats sortant des sentiers battus. Le fait de rendre la réalisation d’idées possible au niveau technique, artistique et organisationnel demande un travail de production important. Un processus qui requiert une collaboration intensive avec d’autres acteurs de Fribourg, notamment les Services de la Ville.

Les productions maison, réalisées spécialement pour le festival, sont le fruit d’une collaboration intense entre l’organisation et les artistes, notamment lors de la résidence d’une semaine qui est organisée en février. Cette rencontre, à laquelle sont conviés des spécialistes de différentes disciplines, représente une occasion unique d’enrichir le développement thématique des projets et de cimenter leur socle conceptuel.


Pour les artistes dont la reconnaissance est déjà établie, le festival offre une plateforme d’expression ouverte aux nouvelles tendances de la création artistique. Pour les artistes émergents, le festival fait office de tremplin en raison de la présence de nombreux programmateurs étrangers. Certaines créations vont en effet être diffusées par la suite dans d’autres lieux culturels, en Suisse comme à l’étranger. Avec le temps, le festival s’est d’ailleurs forgé une solide réputation parmi les lieux culturels européens et a tissé des liens avec des institutions dont les sensibilités sont proches.


Fidèle à sa mission qui consiste à dévoiler les nouvelles tendances de l’art à son public, le festival convie à Fribourg beaucoup de productions inédites en Suisse, ce dont témoigne d’ailleurs la forte proportion des premières dans la programmation.


productions maison
TEATRO OJO : PONTE EN MI PELLEJO | KEITH LIM : ACHIEVEMENT ACHIEVED | MARTIN SCHICK : NOT MY PIECE | GETINTHEBACKOFTHEVAN : BIG HITS | STEPHANE MONTAVON, GILLES LEPORE & ANTOINE CHESSEX : BOLIDAGE | DAMIR TODOROVIć : AS IT IS.
premières suisses
NICK STEUR : FREEZE! | SERDE : MOONSHINE | ERIK & HARALD THYS : LECTURE AUTOMOBILE | PIETER DE BUYSSER & HANS OP DE BEECK : BOOK BURNING | JONATHAN KEMP, MARTIN HOWSE & RYAN JORDAN : RECRYSTALLIZATION | FLORENTINA HOLZINGER & VINCENT RIEBEEK : KEIN APPLAUS FÜR SCHEISSE | YAEL BARTANA : ...AND EUROPE WILL BE STUNNED | THE INSPECTOR CLUZO & THE FB’S HORNS | INSTITUTE FOR HUMAN ACTIVITIES : A GENTRIFICATION PROGRAM | BRIAN HOLMES : DéRIVE CONTINENTALE à TRAVERS LA PAMPA.
Editorial in english 

One and a half years ago I stressed out the employees of an American organic supermarket chain. Where I could find fennel tea, I asked. "What’s the purpose?" I was asked back. "Euh, I like the taste." "But what do you need it for: to relax, sleep, lose weight, digest, get energy, detox, retox?"
This last word made my colleagues, whom I was telling this story to, laugh and it immediately raised a discussion about how society proposes a cure for everything. RETOX: a simple slip of the tongue or a wake-up call?
The term retoxification is normally used when a person resumes the consumption of addictive substances after undergoing detoxification. In a society where ‘feel good’ is compelling, relaxation has become imbedded in our neoliberal system, green tea is promoted rather than water, and the vast choice of wellness activities creates stress, the Festival Belluard Bollwerk International considered it is time to RETOX and get out of our comfort zone.
Not to start binge drinking all together at our new cocktail bar, but to reinvent, restore, refresh, revitalize, renew, relocate and regenerate art, culture, politics and ecology. To stretch out the tension between something you don’t want to see and something that is irresistible, to ethically challenge the audience. To return to one single action or practice, as a counterpoint to the hierarchy of knowledge we are confronted with in our society, or to propose playful or radical visionary strategies for a new world.
Cheers!
Sally De Kunst & the Belluard Festival team

Dan Perjovschi : artist today.



Artiste today. Artiste aujourd'hui.
Dessin © Dan Perjovschi