image courtesy of Dan Perjovschi
Un dispositif théâtral comme une mise à nue du système capitaliste d'échange des marchandises et des idées.
Sur le mode de «Il y a une chose que j’aimerai partager avec vous ce soir / There is somethig I’d like to share with you tonight», Laura Kalauz et Martin Schick mettent en place un dispositif théâtral, une performance autour de l’échange, du don, de la circulation des biens, de l’argent. De la propriété privée à la propriété intellectuelle. De la nature de nos relations entre bipèdes pensants.
Donner pour permettre et favoriser les échanges et le début de leur monétisation. Puis vertige de cette circulation grâce au dispositif largement basé sur le jeu. Comme si le côté ludique stimulait la fluidité de la circulation, aidait à lever les freins jusqu’à frôler toutes les dérives possibles.
Rapidement le travail de laboratoire laisse apparaitre les relations humaines en précipité d’expérience. Car là est bien l’enjeu de la pièce : ce qui nous relie les uns aux autres. Ce qui au fond perce derrière nos peaux, nos masques, une fois la surface grattée.
«L’humour ouvre des portes, il donne accès au monde et permet d’évoquer certaines choses ou de provoquer la réflexion sur des sujets auxquels on se fermerait dans un contexte sérieux ou d’orientation plus morale.
Sacha Baron Cohen, un maître en la matière, en constitue, le meilleur exemple : maintenant je vais dire ce qu’on a normalement pas le droit de dire et j’en fais un film satirique.
Sacha Baron Cohen, un maître en la matière, en constitue, le meilleur exemple : maintenant je vais dire ce qu’on a normalement pas le droit de dire et j’en fais un film satirique.
C’est là qu’apparaît également le danger de la satire, lorsque celle-ci tend à devenir un divertissement gratuit ou se fige dans les structures mêmes ce que l’on chercherait à briser.
C’est pourquoi je souhaiterais prendre mes distances vis-à-vis du genre humoristique et m’inscrire plutôt dans un «existentialisme comique», selon l’expression de Maurizio Cattelan» (propos de Martin Schick)
C’est pourquoi je souhaiterais prendre mes distances vis-à-vis du genre humoristique et m’inscrire plutôt dans un «existentialisme comique», selon l’expression de Maurizio Cattelan» (propos de Martin Schick)
Au final cette question aiguillon : «Do I own my mind ? / Mon esprit m’appartient-il ?»
Site de Laura Kalauz et Martin Schick : http://www.kalauzschick.com/
A signaler la création de «NOT MY PIECE» de Martin Schick le 3 juillet 2012 au Festival Belluard Bollwerk à Fribourg (Suisse) : http://belluard.ch/fr/festival-2012/not-my-piece-134/
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